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Les femmes résistent à la crise économique et à la guerre ! Luttez pour la libération sociale et na

8 mars 2012 – Journée internationale des femmes et des travailleuses

Le système capitaliste actuel, accumulant crises économiques sur crises financières, heurte gravement les femmes. Les conséquences économiques et écologiques de ce système décrépi et moribond augmentent la vulnérabilité et la précarité des femmes face aux multiples oppressions qui les assaillent à la maison et dans la société.

Les femmes des classes ouvrières sont les premières à subir le poids de ces crises économiques. Elles ont été les premières à être mises à pied lorsque les compagnies ont fait faillite et ont fermés. De plus, lorsqu’elles sont embauchées, elles sont moins bien payées que leurs collègues masculins ainsi qu’elles n’ont pas autant accès à des conditions de travail flexibles. Les paysan.ne.s et les femmes autochtones sont les principaux producteurs agricoles de la planète;  pourtant ils et elles se retrouvent face aux problèmes grandissants de la famine et de la pauvreté suite au vol des terres par les États et les corporations pour de l’agriculture intensive, des projets d’exploitation minière, de barrages, du tourisme et finalement pour des utilisations militaires. Ainsi, ces femmes et ces hommes sont dépossédés de leurs terres, de leurs communautés ainsi que de leurs modes de vie.

Chômage, manque d’emplois et de sécurité sociale et coupes budgétaires : tout cela contribue à précariser les femmes. Elles sont ainsi forcées de quitter leurs familles pour travailler comme aides domestiques ou ouvrières de manufactures dans d’autres pays où elles sont susceptibles de subir des abus et de l’exploitation, mais aussi de la discrimination et de la xénophobie relié à leur statut d’immigrantes. De plus, plusieurs femmes pauvres se retrouvent forcées à se prostituer et deviennent des victimes du trafic sexuel.

Trop de violence et de répression s’abattent sur la résistance à l’avidité impérialiste. Les pays capitalistes, les États-Unis en tête, mènent une guerre sans merci en Asie, en Afrique, en Amérique latine et au Moyen Orient. Ils collaborent avec des régimes politiques corrompus et répressifs afin de réduire les droits et libertés fondamentaux du peuple. Ils imposent des mesures «anti-terroristes» et «contre-insurrectionelles» pour cibler les mouvements populaires progressistes où les femmes jouent des rôles actifs à la défense de leurs terres, de leurs moyens de subsistance et de leur liberté. Ensuite, les États tolèrent des pratiques réactionnaires et violentes envers les femmes telles que le féminicide, qui augmente de façon dramatique en Amérique latine et en Afrique.

Ces nombreuses crises réveillent et intensifient l’esprit de résistance des femmes opprimées partout dans le monde; elles apprennent à se libérer du joug de leur oppression historique. Que ce soit par la mobilisation des communautés ou en se joingnant aux mouvements de libération nationaux, les femmes forment les premières lignes de toutes les luttes pour les droits, la survie, la liberté, la justice et la paix.

Les travailleuses rejoignent les rangs des grèves et des manifestations demandant du travail décent, de plus haut salaires, de meilleures conditions de travail, de la sécurité sociale et des bénéfices pour tous. Elles initient des actions contre la discrimination sur les lieux de travail et revendiquent leur droit à se syndiquer, en plus de se rassembler pacifiquement et de demander une réparation des dommages causés à leurs communautés.

Les femmes issues de milieux ruraux s’organisent et dirige des campagnes de sensibilisation et d’actions contre les corporations transnationales, les propriétaires terriens et les spolieurs de terres. Elles mettent sur pied des pétitions, des consultations, des enquêtes internationales, des missions et des tribunaux, ainsi que des occupations de territoire afin d’affirmer leurs droits à la terre, à l’eau et à d’autres ressources naturelles. Dans les pays capitalistes, de grandes manifestations de protestation sont organisées à l’encontre les mesures d’austérité du 1% au détriment du 99%, par un mouvement de justice sociale et économique connu sous le nom du Mouvement des Indignées « Occupy ». Des femmes de tous les âges, de tous les horizons, de toutes les cultures et de toutes les religions rejoignent ces actions qui s’étendent à travers les États-Unis, l’Europe, l’Asie, le Pacifique et les Amériques. Au Moyen Orient et en Afrique du Nord, les femmes ont non seulement participé, mais ont pris des rôles de leadership dans les manifestations et les actions qui ont évacué les régimes politiques fascistes et les leaders corrompus serviles aux volontés impérialistes américaines. Le printemps arabe a fourni une opportunité aux femmes de défier l’ancien système basé sur le patriarcat, le fondamentalisme et d’autres valeurs réactionnaires qui emprisonnent les femmes à l’exploitation, la discrimination et l’abus.

Les femmes se libèrent des chaînes du patriarcat et du fondamentalisme. Elles dirigent des campagnes de sensibilisation et d’action afin de reconnaître les droits humains des femmes  à l’autodétermination de leurs droits reproductifs ainsi qu’à leur droit à choisir leur orientation sexuelle. Elles affirment avec vigueur le droit des femmes à prendre leur place dans l’espace public.

Plusieurs femmes dans le monde résistent à la guerre et à l’occupation auxquelles elles sont, avec les enfants, les principales victimes. Les femmes sont solidaires; elles rejoignent les rangs des manifestations contre la guerre et l’invasion américaine en Irak, en Afghanistan et en Palestine, mais aussi dans bien d’autres parties du monde soumises à la militarisation.

Ce 8 mars, la Journée internationale des femmes laborieuses, célébrons 101 ans de résistance et de luttes des femmes. Affirmons haut et fort le rôle des femmes dans la bataille pour les droits, la justice, la liberté et la paix. Allumons l’étincelle afin d’inspirer toutes les personnes opprimées de la planète à résister à la crise impérialiste et à la guerre. Réaffirmons notre engagement envers la lutte pour la libération sociale et nationale en plus de l’émancipation des femmes.

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